L’escalier débute par des marches étroites. Je débute seul cette montée. Seulement voilà, plus j’avance, plus les marches s’élargissent. Désormais, je ne suis plus obligé d’être seul, mais je peux partager ce moment.
Soudainement, ce premier escalier débouche sur un autre qui s’élargie encore plus et grâce auquel, je frôle la façade de Versailles. Je ne peux pas voir le sommet de cette façade, cachée par les marches. Par contre, la suite cette ascension se passe différemment, les marches se rapetissent, je dois donc continuer seul. Une série de poteaux me permet seulement de voir des briefes d’images de Versailles, qui disparait derrière les marches supérieures.
D’un coup l’escalier fait face à Versailles et je peux admirer l’ensemble de la façade. Des promontoires me permettent de m’arrêter et de regarder plus minutieusement les ornements.
La fin de cette ascension m’amène au point le plus haut. Je vois le lac et les montagnes s’ouvrant devant moi.
Ce ne fut pas une simple ascension, mais un voyage.
Ferdinand Hodler: Peinture à l'huile du Lac Léman et des Alpes Savoyardes, 1905.