Devant moi s'étend un escalier. Il s'élargit dès que je franchis la première marche. Je peux maintenant partager cette marche avec une autre personne. Voilà le premier palier qui arrive, quel choix prendre? Je peux continuer et voir ce qui m'attend tout en haut ou m'asseoir sur ces "sièges" et admirer ce mur, cette façade, ses ornements...  J'arrive à son sommet et là, le lac et les montagnes se déploient sous mon regard. Cet escalier ne m'a pas seulement transporté verticalement, il m'a fait voyagé. 

Ferdinand Hodler: Peinture à l'huile du Lac Léman et des Alpes Savoyardes, 1905. 

Le premier escalier commence à l'extérieur. Son toit en ellipse nous incite à avancer dans la structure.

Le deuxième escalier reste à l'extérieur. Il donnera une vue rapprochée sur la façade de Versailles, quand la Protostructre y sera installée.

Le troisième escalier se trouve à l'intérieur de la Proto-structure. Il permet de découvrir l'intérieur de la Proto-strucure, tout en laissant la possibilité d'admirer la façade de Versailles.

Nous nous trouvons au début du quatrième escalier. En nous penchant par le cadre, nous pouvons voir le parcours emprunté jusque là.

Devant moi s'étend un escalier. Il me semble peu sûr, mais je n'en vois pas la fin, où va-t-il ? Tout en haut de ce bâtiment ? La vue y serait superbe. La curiosité m'emporte et je commence mon ascension. Les marches sont hautes, plus que je ne le pensais mais surtout je vois le vide sous moi. Il est partout mais je ne peux pas faire demi tour. Le palier arrive, enfin, un virage à droite, et l'escalier devient suspendu. Juste à coté je peux voir les détails de la façade des écuries de Versailles d'un point de vue unique. Je pourrais presque les toucher. La magie s'arrête comme elle a commencé. Cette fois je suis dans le bâtiment. Un long escalier m'attend, en ligne droite, montant légèrement. J'ai la sensation de ne jamais pouvoir accéder au bout quand soudain j'aperçois un morceau de ciel. Encore 2-3 marches et j'y serais. Je me mets à courir pour y arriver plus rapidement, pressé par une curiosité de plus en plus oppressante. La lumière m'éblouit, je m'arrête, édifié. Aucun mot ne pourrait décrire ce que je ressent, ce que je vois.

"Like someone who scales dangerous heights and never allows himself a moment to look around, but also because he would save for the end the full force of the panorama opening out to him"

Walter Benjamin