"Alors qu'elle se promenait sur la rive du Lac Léman près de Saint-Sulpice, elle aperçut une petite marche à la lisière de la forêt. Un peu curieuse, elle décida de s'approcher et de s'y aventurer. Elle enjamba cette marche et se retrouva face à 3 parois inclinées, elles-mêmes entourées par cette végétation riche et dense qui compose la forêt.
Instantanément, la luminosité qui se dégageait de cette espace l'étonna. La forêt, qui d'ordinaire est un endroit froid, sombre, inquiétant, obscur et fermé, était ici transformée, elle était devenue lumineuse, ouverte, claire et accueillante.
Elle avait l'impression que les parois et le sol sur lequel elle se déplaçait, émettaient leur propre lumière et que toute cette luminosité venait à elle, comme si elle l'attirait. Pourtant, il n'y avait aucune source lumineuse, si ce n'est celle du soleil, avec laquelle elle n'était même pas en contact.
Fascinée par cette endroit éclatant, au cœur de la forêt, elle prit part de l'espace, elle s'assit, adossée à une des parois. Elle s'y sentit bien, à l'abri, à l'écoute de la nature, tout en sentant cette lumière lui réchauffer le visage, elle y resta jusqu'à la tombée de la nuit. Dans l'obscurité, où la pleine lune devenait la seule lueur, cette espace continuait d'émaner une certaine clarté, ce qui lui permit de retrouver son chemin pour rejoindre la plage."

Fig. 1 : Maquette sur la protostructure 1:33

Fig.2 : Plan et élévations 1:33
Pour cette phase Planes, je suis partie de l'étude que l'on avait faite lors des phases précédentes, nous nous étions intéressées à la relation entre la forêt, sa densité et la plage, ainsi qu'à leur frontière. Pour Planes, mon idée était de ramener la lumière qui rayonne sur la plage au cœur de cette dense forêt, qui est un endroit sombre, toujours à l'ombre et plutôt obscur.
Mon Planes est donc constitué de trois plans verticaux, légèrement inclinés vers le haut, qui sont ancrés dans le sol. Ces plans servent d'une part à définir un espace mais également d'écran. Le sol maintient en place ces trois écrans et possède une partie inclinée qui sert de réflecteur. Dans le contexte, cette partie inclinée se trouve sur la plage à la lisière de la forêt alors que le reste est dans la forêt. L'angle d'inclinaison du réflecteur est de 15°, il a été dimensionné pour que, lors du solstice d'hiver, donc le jour où le soleil est le plus bas, ce dernier puisse atteindre le réflecteur pendant la moitié du temps d’ensoleillement d'une journée.
Les rayons du soleil, en atteignant le réflecteur, vont être réfléchis en direction des écrans puis à nouveau réfléchis en direction du sol. De cela va se créer un espace très lumineux au cœur de la forêt sans pour autant être un contact direct avec les rayons du soleil.
Le système fonctionne même en cas de soleil voilé ou même dans certaines circonstances de nuit, lors de la pleine lune par exemple car grâce aux propriétés du plâtre, sa blancheur et à la recherche de matière pour qu'il soit le plus lisse possible, toute lumière qui peut atteindre le réflecteur sera automatiquement réfléchie et créera cette ambiance lumineuse comme une sorte de bulle de clarté au cœur de la forêt.
Fig.3 : Maquette vue de dessus 1:33
Fig.4 : Perspective extérieure
Fig.5 : Perspectives intérieures
Fig.6 & 7: Maquette 1:33
Fig.8 : Détail de l'insertion dans la protostructure 1:33