- Photos prises par Louis Meier/Studio Fauvel -
-
PROTOFIGURE
Par Abrosino Jaoro, Aliaga José, Béné Solène, Bugmann Nora, Bürki Arthur, Croset Pénélope, Descloux Dimitri, Ferretti Lapo, Guisan Solène, Hansen Antoine, Kaba Julie, Kastl Vincent, Martin Lily, Migliano Enzo, Pham Piet, Reichel Federico, Rieux Camille, Romash Michael, Shade Alina, Stéphane Grandgirard, Tamm Nils, 04/12/18 -
lame de terre
Par Bürki Arthur, Hansen Antoine, 03/12/18Gardens était une phase en binôme qui se voulait être une contextualisation de la phase Planes qui elle, supposait une recherche plus abstraite du site de St-Sulpice. Gardens aspirait à créer un complément ou au contraire une rupture avec la phase précédente ; dans les deux cas une source de progression, une ouverture vers d'autres notions qui semblaient manquantes lors de la phase Planes.
Le processus de nos deux Planes s'est traduit par la recherche de verticalité et c'est dans cette ligne de pensée que ce projet s'est orienté. Comment amplifier la sensation de vertige inverse de la stèle d'Arthur ? Que devient la masse de terre résiduelle engendrée par l'introduction du tunnel d'Antoine sur la proto-figure ? Nous avons décidé d'utiliser le volume exact de cette terre pour créer un mur de terre glaise de 60 cm de longueur pour 45 cm de hauteur et 2 cm d'épaisseur (1:33), sur lequel les tunnels se grefferaient et où l'observatoire deviendrait vertigineux du fait de la hauteur du mur à son côté (environ 7 mètres au 1:1) et de sa hauteur même (5 mètres au 1:1).
monge/perspectives des tunnels et du mur
première couche de terre glaise (1cm)
pose des baguettes (0,5x0,2)
greffe du tunnel sur la terre glaise
apparition de fissures après 36 heures
notre Gardens dans la proto-structure finale
NK’Mip Desert Cultural Centre
En vue d'élargir la conception du projet, nous avons imaginé un fragment à l'échelle 1:3 du mur en terre pisé : une première couche de terre humide (0,1L), puis une couche d'argile (50g), une deuxième couche de terre (0,8L) et d'argile (50g), puis le même volume de terre et 50g d'argile de plus pour chaque couche supplémentaire (2).
décoffrage
résultat des 5 couches de terre et d'argile
-
observatoire
Par Hansen Antoine, 20/11/18Pour la phase Planes, une proto-figure a été créée à partir des deux vents principaux opérant sur le site de St-Sulpice. Mon noeud se situait dans la forêt, à l'est du Bornan.
Pour entamer cette nouvelle phase, je me suis servi de certaines circonstances expérimentées lors de la phase Elements où mon binôme et moi-même avions construit une stèle irrégulière composée de deux plâtres différents permettant l'observation de la croissance d'éléments de décomposition en fonction du temps. Il semblait qu'en un temps semblable, deux croissances distinctes opéraient. J'ai imaginé la construction du graphe de la fonction en deux pentes différentes de même portée permettant un déplacement à travers les différents niveaux de la proto-figure. L'intérêt étant de se servir des deux pentes pour atteindre un observatoire.
À ce stade de mes études, je ne souhaitais pas créer quelque chose d'utile ou de logique mais plutôt experimenter une emphase avec la réalité. "Toute arrivée est le commencement d'un départ. Pour aller plus vite, éviter le raccourci, faites un détour. " Cette citation de Robert Sabatier me plaît beaucoup et c'est dans cette optique que je désirais rallonger le temps nécessaire pour accéder à l'observatoire.
1:33premier plâtre
Ce premier plâtre était trop massif et trop lourd pour la proto-structure, j'ai donc décidé de le désemplir pour l'affiner et le rendre plus léger.
dessin d'étude des premiers plâtres
moule en carton du deuxième plâtre
résultat des recherches consacrées à l'élaboration de deux pentes et d'un virage en un seul plâtre fin, léger et stable
(1:33)
Il est apparu assez difficile de trouver une place sur la proto-figure, en partie à cause des nombreux projet imposants (y compris le miens) autour de mon noeud. J'ai donc décidé de me servir de la phase Gardens pour me resituer et me rattacher à la proto-structure tout en ré-élaborant mon Planes. J'ai imaginé et recréé mes deux pentes plus longues et praticables sous un tunnel passant sous la terre de St-Sulpice.
monge/perspectives des tunnels et du mur
construction des tunnels et attaches placement du tunnel menant à l'observatoire sur la terre glaise
proto-structure depuis l'observatoire
l'observatoire et son tunnel dans la proto-structure - le plexiglass du virage étant une ouverture pour les yeux (1:33) permettant une mise en contexte lors de la transition entre les deux tunnels
l'accès au premier tunnel dans la proto-structure
-
décomposition
Par Hansen Antoine, Aliaga José, 25/10/18La décomposition est un processus par lequel des éléments de nature végétale ou animale dégénèrent sous l'action de facteurs biologiques modifiant complètement leur aspect et leur composition. Pour la phase ELEMENTS, nous désirions construire un outil de mesure dont le milieux, humide et ombragé, s'emparerait. Nous avons donc décidé de produire une stèle irrégulière composée d'un plâtre classique et d'un plâtre spécial, créé à base d’ingrédients divers favorisant la croissance d'éléments de décomposition.
armaturemoulage du plâtre spécial
monge du plâtre et du coffrage axonométrie du coffrage
limite entre les deux plâtres et apparition de moisissure
la stèle dans la terre
-
décomposition
Par Hansen Antoine, 09/10/18"Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;
Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir."C. Baudelaire
et si l'itinéraire par lequel cabriolent ces bois bouffés par les souvenirs du temps n'était en fait que le dense doublon de la vie humaine, et si derrière cette branche discrète se cachait le profil d'une aubaine, et si le calme de la forêt détrônait la folie urbaine, inspirait notre allure quotidienne, nous gravait sur le front "ne me trompe pas" à l'encre d'ébène.
"Jamais la nature ne nous trompe ; c'est toujours nous qui nous trompons." J.J. Rousseau