Nous entamons la phase Rooms à Evian, en face de la buvette de Novarina et Jean Prouvé. La buvette offre une magnifique vue sur le lac.
Site d'Evian
Nous avons débuter cette phase en se référant au mythe de Dédale et Icare
La chute d'Icare, Carlo Saraceni
Recherches en maquette
Dans un labyrinthe le corps humain est dirigé par divers chemins. Nous avons testé 2 possibilités pour reproduire ce même principe en laissant des espaces vides dans le plancher.
Tests, plancher, 1:10
La première idée était de donner la possibilité aux personnes de s'élever par un escalier orienté vers le lac
Tests des différentes marches, 1:10
Nous avons voulu reprendre dans cet escalier l'idée de chute en proposant une plateforme incliné au bout pour ressentir la sensation de vertige.

Test d'un escalier avec des marches dont la gradation est irrégulière, 1:33
Nous avons voulu approfondir le sujet du labyrinthe en créant des chemins à l'aide du plancher avec des écarts et des parois inclinées.

Tests, parois, 1:10

Test, appui-coude,1:10
Test, mur, 1:10
Une des autres thématiques que nous retrouvons dans le mythe de Dédale et Icare est l'envol.

Dédale et Icare, Charles Paul Landon, 1799
« Range en ordre les plumes, commence par la plus petite, une courte à côté d’une plus longue, tu peux les voir, inclinées »
Dans notre projet nous avons finalement décidé de nous concentrer sur cette thématique de l'envol. C'est pourquoi il y avait aussi un début de recherche d'escaliers. Par contre nous avons laissé cette idée de côté car les marches représenteraient un rythme saccadées.
Pour cela nous avons testé une succession de plans inclinés. Le degré augmentant au fur et à mesure fait apparaître une « rampe » qui exprime l’idée de hauteur, d’élévation.
Deux murs latéraux composé de planches avec un espacement irrégulier, accentuent l’orientation vers le lac. Leur présence permet de conserver une connexion avec la buvette. Le dernier plan ne pourrait être accessible pour accentuer l'idée d'ascension qui ne peut être infini. C'est le cas de Icare qui voulant voler haut se brûle les ailes et meurt.
Test, rampe avec des variations d'inclinaison, 1:10
Après quelques réflexion nous avons décidé de partir dans la linéarité et de choisir donc qu'un seul plan incliné. Celui-ci s’élance en direction du lac et permet cette sensation d’ascension et d’ouverture. De plus, la progression latérale accentue ces effets.
"Rampe" en carton montrant la progression
Tests d'emboitages
Système d'emboitage choisi dans la protostructure
Test de la "rampe" sur la protostructure
Pour choisir l'inclinaison de la rampe nous avons premièrement repris une idée évoquée pendant scaffolding qui était le terrassement visuel, en voulant cacher la circulation et mener directement le regard sur le lac. Par la suite nous avons voulu plutôt dissimuler entièrement la vue au début de la rampe. Différentes pentes ont été testées en dessin. L'inclinaison choisie est de 13° car une personne mesurant 1m90 a la vision cachée et l'autre but et d'avoir un porte-à-faux qui exprime une ouverture sur le lac. La découverte du lac se fait progressivement.
Tests d'horizon, photo du site devant la Buvette à Évian
En faisant des tests en maquette avec une corde, l'ajout d'un mur latéral suivant un regard était intéressant. Celui-ci accentue l'effet d'ouverture.
Test de la rampe sur la protostructure, vue normale et depuis le projet de Yann et Eliott, 1:10
Rampe sur la protostructure avec corde, 1:10
Maquette finale

Structure porteuse, 1:10
Détail du système d'emboitage
Plan de la rampe, 1:10
Élévation du projet, vue depuis la paroi verticale, 1:10
Diverses vues depuis la rampe, 1:10

Vues depuis le projet qui permet l'accès à la rampe, 1:10
L’envol est l’unique échappatoire se présentant à Dédale et Icare. Le plan incliné s’élance en direction du lac et permet cette sensation d’ascension et d’ouverture. La forme de celui-ci accentue l’effet d’ouverture. Le mur latéral suit le regard d’une personne se trouvant au début de la rampe et apporte une sensation ambiguë.
Le terrain où s’implante la protostructure est intéressant car il créer une symétrie avec la rampe et amène une ouverture depuis l’extérieur. De plus, à l’intérieur de la rampe on a l’impression d’une plus grande hauteur. L'espace sous la rampe pourrait peut être nous amener à exploiter le sol car selon crée une sorte "d'abri".
Le mur apporte une ambiguïté car lorsque la personne s’avance, le mur n’est plus au même niveau que le regard et créé ainsi une pente descendante alors que l’ascension reste bel et bien continue. La structure où le sol de la rampe s’attache possède comme poutre primaire des horizontales et comme secondaire des transverses. Le tertiaire permet ainsi la fixation du plancher.
La particularité de cette rampe est également le lien avec les projets qui l’entoure. Le mur latéral amène une orientation vers les autres projets. Pour accéder à la rampe on doit passer par un autre projet qui est constitué d’un chemin composé de mur en tissu. De plus, les personnes qui s’avancent profitent d’être les spectateurs d’une pièce de théâtre. Celles-ci peuvent s’asseoir sur la rampe ainsi que s'allonger.
Dessins
Dessin du plan de situation, 1:100
Dessin du "porte-à-faux", plan et élévation, 1:10
Nous nous sommes rendus compte que la forme géométrique choisie est beaucoup plus marqué en plan qu'en perspective.


Dessin de la maquette et de la perspective, 1:33